Je crois bien que c'est le roman de Nothomb que j'ai le plus détesté.
Le mot est fort, mais c'est la vérité. J'ai détesté le fait que Nothomb se pose en moralisatrice. Je n'ai absolument pas été choquée par le contenu du bouquin, j'ai l'impression qu'il a été écrit à toute vitesse. Les mêmes thèmes, exactement, reviennent inlassablement dans ses oeuvres : ici, encore une fois, nous avons le combat de la beauté contre la laideur. Mais elle l'avait plus joliment illustré dans le passé.
Comparer les émissions de télé-réalité aux camps de concentration, c'est de la fausse provocation. Comment peut-on comparer, d'ailleurs ? Cela me semble totalement fou. Il n'y a aucune matière de comparaison. Oui, la télé-réalité est quelque chose d'infect, de très particulier, mais personne ne force ces jeunes (et moins jeunes) à y participer... sauf le désir de célébrité. Ces gens-là ont fait un choix, je trouve légérement déplacé la comparaison avec la Shoah.
Et puis c'est plat. Nothomb maîtrise le verbe, comme à son habitude. Mais quand c'est pour débiter des platitudes et des stéréotypes, j'avoue que je me sens flouée. J'ai eu, également, une nette sensation de déjà-vu.