Titre : Les mystères d’Udolphe
Auteur : Anne Radcliffe
Editeur : Folio
Nombre de pages : 905
4ème de couvertureAnn Radcliffe publie en 1794 The Mysteries of Udolpho. Les romantiques anglais, et les Victoriens, lui ont voué un culte. En France, Balzac, Hugo, Nodier, Féval, Sue, se souvinrent d'elle. On ignore ce qui a pu pousser cette petite bourgeoise à la vie ordinaire à raconter des histoires terrifiantes, qu'on appelle « gothiques » en Angleterre et « noires » en France parce qu'elles cherchent à provoquer la crainte chez les lecteurs.
Émilie explore le château mystérieux, chandelle à la main, à minuit. La menace (surnaturelle?) est partout présente. Les séquestrations, les tortures ne sont pas loin. Quel est le dessein du maître des lieux? Quels sentiments éprouve la jeune fille pour son tuteur et geôlier? Qui épousera-t-elle, après cette quête de soi à travers les corridors du château, qui ressemblent à ceux de l'inconscient? Ce n'est pas pour rien qu'un chapitre porte en épigraphe ces mots de Shakespeare: « Je pourrais te dire une histoire dont le moindre mot te déchirerait le coeur. »
Mon appréciationQue dire ?
Après lecture, je ne sais toujours pas si j’ai bien aimé ou pas.
Je m’explique :
Ce roman est bien construit, bien écrit, très bonne fin : ce qui sauve le roman. La trame est bien ficelée mais que de longueurs...
Personnellement j’ai détesté le personnage d’Emilie Saint-Aubert. Toutes les 5 pages, l’auteure nous relate qu’elle pleure ou est en larmes. Bref, à force de le préciser, on ne s’épanche plus sur sa misère et on se demande si le livre ne va pas être inondé de tant de larmes versées. Trop c’est trop. Elle en devient agaçante et on finit par se lasser du personnage au lieu de prendre part à ses malheurs.
Son histoire d’amour est aussi compliqué que le personnage. Il aurait été bien d’en résumer les étapes rapidement au lieu d’en arriver à un pseudo-roman sentimental digne d’une histoire de la collection « Harlequin ».
Je passe les détails des évanouissements divers et variés des protagonistes qui fleurissent après les larmes versées. Ca en devient comique par moment tout ce côté théâtral.
Le côté fleur bleue du roman m’a plus que gonflé (désolé du terme) mais peut-être tout simplement parce que j’en ai fait une lecture masculine.
Ma note 5/10