Titre : La Vie d'une autre
Auteur : Frédérique Deghelt
Pages : 252
Genre : Contemporain
Editions : Actes Sud (2007) / Le Livre de Poche (2009)
Description :Marie a vingt-cinq ans. Un soir de fête, coup de foudre pour le beau Pablo, nuit d'amour et le lendemain...
Elle se réveille à ses côtés, douze ans plus tard, mariée, mère de trois enfants, sans un seul souvenir de ces années écoulées. Comment faire pour donner la change à son entourage ?
Et comment retrouver sa propre vie ?
C'est avec un énergie virevoltante et un optimisme rafraîchissant que Frédérique Deghelt a écrit ce roman sur l'amour et le temps qui passe, sur les rêves de jeunes filles confrontés au quotidien et à la force des choix qui déterminent l'existence.
Mon avis :
Marie s’endort un soir dans les bras d’un homme qu’elle vient de rencontrer, Pablo. Lorsqu’elle se réveille le lendemain, elle se rend compte qu’elle est mariée à Pablo depuis 12 ans et qu’ils ont 3 enfants. Elle s’est endormie en 1988 et se réveille en 2000.
De jeune femme célibataire et insouciante, elle se retrouve femme et mère de famille à la fois.
Marie décide de ne rien dire de son amnésie à Pablo et tente par elle-même de retrouver ces 12 ans de sa vie qui ont disparus de sa mémoire, et surtout elle cherche à savoir pourquoi.
On a ici affaire à un livre sur la mémoire, mais qui est aussi une belle histoire d’amour, qui se révèle au fil des pages bien plus compliquée que ce qu’elle en a l’air. On comprend petit à petit pourquoi Marie en est arrivée là, pourquoi du jour au lendemain elle a effacé ces 12 ans de vie de couple de sa mémoire.
L’auteur parvient bien à tenir le lecteur en haleine, on ne se doute à aucun moment de la fin.
Par contre cette façon d’inclure les dialogues dans les pensées de Marie, sans ponctuation, m’a dérangé. J’ai parfois eu du mal à savoir qui disait quoi, quelles phrases faisaient partie ou non du dialogue et j’ai dû à plusieurs reprises relire des passages pour bien comprendre.
A part ça, ce fût une agréable lecture.
La première phrase :« Pendant longtemps, j'ai cru que je rêvais. J'allais me réveiller, la gorge sèche, la bouche pâteuse et une soif d'eau pour éteindre l'incendie d'une cuite mémorable ! »
Extraits :« Je me sens larguée. J'ai vingt-cinq ans d'autrefois, et je n'ai même pas 37 ans d'aujourd'hui. L'impression est terrifiante; je ne suis ni jeune ni vieille, j'appartiens à un autre temps, celui du non-vécu..." p.170
« Mais qu’est-ce que cherche ? Rien de difficile ou de spécial : passer la soirée à écouter de la musique, à partager vraiment le phrasé d’un violon, l’envolée d’une harpe, ou vibrer au son d’une contrebasse. Et puis le reste : la simplicité d’une lecture, une phrase dite les yeux dans les yeux, un silence même… » p.212